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Les 38ème Rencontres du Théâtre Privé

Le 20 juin 2019, le Président nouvellement élu Bertrand Thamin, les membres du Comité Directeur, la Déléguée Générale Isabelle Gentilhomme et les adhérents du Syndicat National du Théâtre Privé se réunissaient en présence des auteurs, metteurs en scène et artistes pour la 38ème rencontre du Théâtre Privé, au Théâtre Marigny.

L’innovation de cette 38ème rencontre du Théâtre Privé s’est trouvée dans le format de la matinée : habituellement inaugurée par un discours du Président suivi d’un cocktail, cette année les journalistes étaient conviés en amont pour un petit déjeuner questions / réponses d’une heure et demie, puis du traditionnel discours et cocktail en présence des auteurs, metteurs en scènes, artistes à l’affiche en septembre 2019.

 

Quels échanges lors de cette matinée ?

 

La première partie de la matinée s’est voulue très informelle et les journalistes et membres du Comité directeur se sont prêtés au ping pong des questions réponses avec énergie.

 

 

Bertrand Thamin*

 

 

Bertrand Thamin a ouvert l’échange en annonçant que la programmation ne serait pas distribuée en format papier cette année, mais accessible et téléchargeable ici et mise à jour sur le site durant tout l’été, au fur et à mesure de l’évolution du programme 2019/2020.

 

Le premier sujet abordé a été la santé du Théâtre Privé et l’évolution des indicateurs. « Le secteur se porte bien, la fréquentation est en hausse à Paris et en région par rapport à l’année dernière malgré les épisodes des « gilets jaunes » et les problèmes de circulation et d’accessibilité à nos salles » expose Bertrand Thamin« De plus, on constate une légère augmentation du prix moyen après plusieurs années de dégradations, ce qui est un excellent indicateur de la bonne santé du secteur. »

 

Aujourd’hui, on remarque néanmoins un ralentissement de la fréquentation des théâtres privés par les Franciliens : « Il y a moins de personnes en semaine par rapport aux vendredis, samedis et dimanches. Un changement d’habitudes est à noter : il y a quelques années, les matinées du samedi étaient difficiles à remplir pour un spectacle fonctionnant bien, tandis qu’aujourd’hui ce sont souvent les premières représentations pleines » souligne Luq Hamett, directeur du Théâtre Edgar . « Le théâtre n’est plus une sortie à part entière prenant toute la soirée, le traditionnel souper après la représentation compris. Les Franciliens souhaitent avoir plusieurs activités et surtout ne pas rentrer trop tard chez eux, contraints souvent par les transports en commun. Une sortie au théâtre pour la matinée du samedi répond désormais aux attentes des spectateurs ». « La norme reste à Paris de sept représentations par semaine, mais de plus en plus souvent les théâtres qui ne souhaitent jouer que six représentations par semaine suppriment le mardi et non l’une des  matinées », complète Stéphane Hillel, directeur de Théâtres de Paris, Salle Réjane, Michodière et Bouffes Parisiens.

 

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De plus, certains directeurs de théâtres ont noté que de plus en plus de retards étaient constatés, par des spectateurs agressant parfois le personnel des théâtres : les travaux existants partout dans la capitale, la réduction des places de parking – voire leur quasi-inexistence – ainsi que les transports en commun peu adaptés tard le soir ont été évoqués pour expliquer ce changement de comportement. « Nous nous sommes coupés d’une clientèle qui ne veut plus prendre les transports communs à 23 heures », assure Bertrand Thamin. « Il y a deux problématiques, arriver à l’heure puis la sécurité au retour », renchérit Laurent Bentata, directeur des Théâtre Mogador et Stage Entertainment France. « Nous nous nous nous interrogeons pour jouer plus tôt ou plus tard, proposer des horaires différenciés, ou encore des partenariats avec des compagnies de taxis ou VTC », complète Stéphane Hillel.

 

Le prix moyen du billet a également été abordé en profondeur : « Il n’y a pas d’augmentation massive du prix guichet, mais les prix sont moins bradés donc mathématiquement cela génère une augmentation du prix moyen » explique Bertrand Thamin. En effet, un spectacle fonctionnant mieux n’a pas besoin de tendre le prix à la baisse, ce qui donne un ticket d’entrée à Paris aux alentours de 28€.

 

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Le lancement de la plateforme TPA, théâtres parisiens associés , outil de réservation de places et de collecte de données clients, permet de riposter contre les plateformes de billetteries sur internet. « Nous ne sommes pas contre ces plateformes, mais les théâtres préfèrent qu’on passe directement par eux, notamment pour la possibilité de choix de placement dans la salle » souligne Luq Hamett. « Pour 2019, on s’attend à 3 millions de visites sur la plateforme TPA. Avant, la billetterie ne servait qu’à acheter son entrée, aujourd’hui il y a une réelle mutation de service et elle devient un outil de communication, de collecte de données et de CRM. La data apporte une meilleure connaissance du spectateur et de son parcours client » annonce Antoine Masure, Délégué général de l’ASTP, Association pour le Soutien du Théâtre Privé.

 

Un focus sur le fonds de soutien au Théâtre Privé, une des missions prioritaires du Syndicat, a été fait lors de cette première partie de matinée : « Après des relations complexes avec les tutelles, nos rapports se sont pacifiés et nous arrivons à mieux travailler et à avoir un dialogue constructif » présente Stéphane Hillel. « Même si les méfiances existent toujours, nous avons donné toutes les garanties, tous les indicateurs clefs et les chiffres pour justifier les dépenses de l’argent versé au Théâtre Privé. Nous devons rester vigilants et attentifs pour garder la légitimité des 3,6 millions de subventions versées par l’Etat».

 

Pour finir, les relations entre théâtre public et privé ont été évoquées : « Petit à petit, le secteur privé s’ouvre aux grands spectacles subventionnés, mais la réciproque ne se produit jamais », dit Arthur Jugnot, directeur des Théâtres des Béliers Parisiens, Renaissance et Tournées et Secrétaire Général du SNDTP.

Et à Laurent Bentata de conclure « L’émotion est la même dans le public et dans le privé ».

 

Après cette heure et demie d’échanges intenses, les journalistes et parties prenantes du Théâtre Privé se sont dirigés vers le hall du Théâtre Marigny, pour écouter le discours de Bertrand Thamin suivi d’un cocktail.

 

 

Présentation des nouvelles instances du SNDTP

 

 

Le Comité directeur du SNDTP*.

 

 

Cette 38ème rencontre a également été l’occasion de présenter le Comité directeur, élu le 15 mars 2019 pour un mandat de 4 ans.

 

Le mécanisme de cette élection est le suivant : statutairement, les 12 membres du Comité Directeur sont élus par l’Assemblée Générale du SNDTP, composé de nos 95 adhérents.

 

Par la suite, les 5 membres du Bureau sont élus par le Comité Directeur : un Président, deux Vice-Présidents (l’un représentant le collège 1, les Théâtres Producteurs, et l’autre représentant le collège 2, les Producteurs Tourneurs), un Secrétaire Général et un Trésorier.

 

 

Consultez la liste du Bureau et des Administrateurs.

 

Consultez l’édito de Bertrand Thamin, Président du SNDTP.

 

 

* Photos par Fabienne Rappeneau, tous droits réservés. Toute diffusion, utilisation interdite sans autorisation de l’auteur.